Demi marathon Ottawa 2014 et 2013

J’ai tellement en tête de casser le 2 heures que la vie me lance un défi: comment faire pour calculer mon temps si je n’ai pas de montre?

 

mai 2014

 

On a beau écouter de la musique, observer ce qui se passe autour de nous, la réalité de la course c’est qu’on est seul avec soi-même et que même si on rencontre des gens sur le parcours, on ne jase pas beaucoup. On est seul avec soi-même à tuer le temps qui passe lentement. Et même si on veut se perdre en rêveries pour tuer le temps, la réalité de la course nous ramène constamment à la course: est-ce que mon allure est bonne, est-ce que j’ai des douleurs, est-ce que je ressens un début de crampe, est-ce que je vais enfin trouver un coin d’ombre, on doit approcher d’un point d’eau. Et encore, contrairement à beaucoup de coureurs, je ne vis pas l’obsession de la toilette.

Une photo « avant »

Louise Tremblay Ottawa 2014

 

Jamais je n’ai douté pouvoir finir une course. J’ai toujours cru que je me rendrais au bout. Et je n’ai pas encore déclaré forfait, mais je l’accepterais comme un apprentissage.

La veille du départ je m’étais assurée que ma montre était chargée complètement. Le matin de la course, j’ai réalisé que j’avais probablement parti le chrono en la mettant dans mon sac. Elle était complètement déchargée. Je ne mesurais plus le temps, et la première balise que j’ai aperçue était le km 10. La banane nous a été servie au kilomètre11, beaucoup trop tôt, il faisait très chaud, j’ai marché à 3 ou 4 reprises. Je n’ai jamais vu les éponges – y en avait-il ? Rien pour m’encourager. J’ai tout de même fait mon meilleur temps.

Une photo « après »

Louise Tremblay Ottawa 2014

 

mai 2013

 

Louise TremblayLes distances sont très discrètement identifiées sur le parcours d’Ottawa. Je me souviens avoir vu le kilomètre 3, et avoir ressenti un pincement à  la fesse. J’ai pensé qu’il me restait 18 kilomètres à courir et j’ai ralenti.

Je m’étais blessée en mars: muscle déchiré à la fesse (droite). Mon travail consiste à passer mes journées assise sur une chaise, devant un ordinateur ou en réunion. Nous avions beaucoup de réunions au travail à ce moment-là. Je me levais, et je m’amusais à analyser l’impact de mes déplacements lors de réunions. Mes mouvements décontenançaient certains collègues, beaucoup plus que j’aurais pensé. C’est aussi lors de cette blessure que j’ai réalisé combien les coureurs pouvait carburer aux hormones. Je ne pouvais plus courir, et mon moral s’en ressentait. J’ai dû me résigner à ne pas courir le 21 km Banque Scotia de Montréal en avril, mais je ne pouvais pas manquer Ottawa.

À Ottawa, le parcours est très beau, et beaucoup de gens se déplacent pour encourager les coureurs. Il faisait frais et outre la douleur à la fesse, je me sentais bien. Puis au kilomètre 18, j’ai vu une pancarte « les Courailleux ». Francine et Pierrette étaient venues encourager ceux du groupe qui participaient à l’épreuve. Ça m’a donné des ailes pour compléter les 3 derniers kilomètres.  J’ai complété en retranchant une autre minute sur mon meilleur temps, mais je me savais ralentie par la blessure, j’étais désormais en position de retrancher plus qu’une seule minute sur ma prochaine course.

 

 

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