La course….. pourquoi diable est-ce que je coure?

Louise TremblaySi les distances des épreuves de course sont rigoureusement les mêmes, chaque course a son histoire. Et chaque coureur vit sa course un pas à la fois, chaque fois.

Mon histoire de coureuse commence en avril 2009. Nous nous entraînions mon mari et moi pour l’ascension du Kilimandjaro. Un soir, en prenant une marche, j’ai eu envie de courir, l’air était tellement bon et frais, la nature renaissait d’un long hiver. Alors j’ai commencé à courir. Comme ça. Et je ne me suis même pas blessée les premiers mois. Il faut dire que nous étions suivis par un entraîneur depuis un moment. L’altitude me faisait peur, je mettais toutes les chances de mon côté. J’ai tracé un parcours qui faisait entre 7 et 8 kilomètres, qui me permettait de vadrouiller les plus beaux coins de Vaudreuil. En courant, ce printemps-là, j’ai découvert les odeurs de la nature. Les fleurs embaumaient mon parcours, l’humus prenait le relais après la pluie. Chaque jour apportait son lot d’effluves. J’ai réalisé alors qu’une bonne partie de ma vie se passe assise devant un ordi. Puis, je me suis mise à avoir mal aux mollets, aux hanches, et la douleur est devenue mon alliée.  Elle me parle et me sert des mises en garde.

J’écris ces mots en pleine phase de lâcheté: je n’ai pas couru depuis une semaine, prétextant un rhume, une toux, le froid, le vent, le manque de temps. Nous sommes en février et l’hiver a été franchement brutal cette année. En espérant que ce bref retour en arrière m’encourage à chausser les espadrilles.

En 2009, dès que j’ai commencé à courir, j’ai pensé que fixer des objectifs « réalistes » me motiverait. Je me suis inscrite au 20km de Ste-Anne-de-Bellevue et au demi marathon de Montréal. Force m’est d’admettre que je ne savais pas ce que pouvait représenter 20 ou 21 kilomètres, ni un coup de départ. Pour ce qui est des lapins, j’apprendrai plus tard.

Course février 2015 avec Julie MartelAujourd’hui, je cours moins pour le chrono que pour le plaisir de retrouver des amis. La course m’a permis de rencontrer des personnes intéressantes, et chaque long segment de course est l’occasion de conversations agréables et de découvertes.

Et puis ce n’est jamais l’ambition du chrono qui me fait sortir à des températures extrêmes. Seuls les copains ont ce pouvoir-là.

 

 

Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.