Entretien avec mon hamster

Hamster a pour mission de me proposer un plan de bonheur, mais on dirait qu’il ne saisit pas la portée de son mandat. Ses interventions sont en italique, car vous comprendrez qu’il ne parle pas comme nous…

Le 9 mai 2017

–         Bravo Madame Je-contrôle-tout-tout-le-temps.

–         Plaît-il ?

–         Tandis que tu passais ton temps à chercher un déménageur pour ton caillou, tu as perdu le fil de ton chantier.

–         Et le sujet de la lamentation du jour est ?

–         Tu embauches un ébéniste pour remplacer l’escalier et installer des moulures au plafond, et… tu oublies de commander les moulures.

–         Tu n’oublies jamais rien toi ?

–         Mais là, c’est un peu cowboy ton affaire : prise de possession de la nouvelle maison le samedi, déménagement des cochonneries du sous-sol entre samedi et lundi, parce que mardi l’ébéniste commence à démolir l’escalier, on perd l’accès à l’étage inférieur pendant quelques jours, donc tout le bardas doit être rangé au sous-sol lundi parce que vendredi les peintres commencent la peinture, et oups, la veille de prise de possession, Madame réalise qu’elle a oublié de commander les moulures.

–         On dirait que ça te fait vraiment plaisir de me prendre en défaut.

–         J’aurais tellement d’occasions, si tu savais, mais j’attends les plus grosses qui sont toujours les plus amusantes.

–         Bon, on a terminé la petite séance de tentative d’intimidation ou tu as des choses à rajouter ?

–         Moi, le caillou, je l’aurais laissé à l’ancienne maison, tu as passé des heures à aller ici, demander là, appeler untel, un autre, jusqu’à finalement trouver quelqu’un pour déplacer ton caprice.

–         Avoue qu’elle est bien dans son nouvel environnement ma roche, au centre d’une plate-bande richement fleurie.

–         Mais moi je me serais senti tellement mieux si je n’avais pas eu à subir le stress de savoir quand allaient arriver les moulures. Elles ont été livrées deux heures avant le moment critique. Le chantier allait devoir être interrompu.

–         Le drame, c’est toujours le drame avec toi.

–         Si le chantier avait été interrompu, tu devais tout de même quitter l’autre maison le vendredi suivant. Tu n’avais vraiment pas de marge, ma chère.

–         C’est gentil d’en parler, mais est-ce que tout ne s’est pas terminé pour le mieux ? Malgré le printemps diluvien où tout autour de nous était inondé, on a pu déménager au sec.

–         Mais quel stress !

–         Tu te souviens, en mars dernier, ta tentative de zénitude ? Tu devrais y retourner, ça pourrait aider ton petit cœur de rongeur à supporter les aléas qui deviennent tellement plus gros quand tu ne fais pas confiance à la vie.

–         Oh que non ! Moi je reste sur nos gardes. Un de nous deux doit bien prévenir les dangers, et il semble bien que tu n’aies pas un grand talent pour la chose.

–         Mais j’ai tellement plus de plaisir … Bon stress Bibitte.

 

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